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Gesichtsmaske, „okuyi“

Höhe

28 cm.

Ethnie

Punu

Land

Gabun

Material

Holz

Provenienz

- Abbaye Blanche, Mortain.
- Guy Montbarbon, Galerie Montbarbon, Paris.
- Galerie Künzi, Gottfried Künzi (1920-1979), Solothurn.
- Martin Gross (1922-2017), Biel (erworben am 04.03.1970).

Technik

Ohne Sockel / without base

Untere Schätzung

4,000.00 CHF

Obere Schätzung

6,000.00 CHF

Zuschlag

Im Ngounié-Tal des südwestlichen Gabuns nimmt die okuyi-Tanzgesellschaft im sozialen Leben der Gemeinschaften eine zentrale Rolle ein.

Bekannt sind die klassischen weissen Masken, die den Geist einer Ahnin verkörperten und meist in den frühen Morgenstunden oder in der Abenddämmerung und hauptsächlich an Beerdigungen auftraten.

Der Maskentänzer, der auf bis zu zwei Meter hohen Stelzen balancierte und gelegentlich eine Peitsche schwang, um die Zuschauer zu erschrecken, war in Baumwoll- oder Raphia-Stoffe und Tierfelle gehüllt.

Die weisse Farbe stand für alles Jenseitige und damit für den Kreislauf des Lebens und die Welt der Ahnen. Das idealisierte Gesicht mit den ruhigen, klaren Formen, sanften Wölbungen, hochgezogenen Augenbrauen über den schmalen Augenschlitzen ist bis auf die schwarze Frisur mit Kaolinerde bemalt.

Weiterführende Literatur:
Falgayrettes-Leveau, Christiane (2006). Gabon. Présence des Esprits. Paris: Éditions Dapper.

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Charlotte Grand-Dufay schreibt in „Afrique à l’ombre des dieux“ (op.cit) zu diesem Maskentypus auf Seite 127:

„On ne peut dissocier les artefacts de leur contexte culturel. Le masque, dépositaire du passé ancestral, figure au cœur des sociétés secrètes (Mwiri, Bwete) chargées d’assurer le lien affectif entre ce passé ancestral et le présent. Il est un instrument au service de l’éducation et de la formation, à la fois image et symbole.

Le masque peut être une représentation féminine ou zoomorphe, une apparition effrayante et fantastique, un revenant, un spectre. L’Okuyi-Mukuyi est la danse sur échasse du Mwiri, génie légendaire adoré par les hommes ; c’est aussi une société secrète répandue dans tout le Gabon.

Remarqué au XIXe siècle par l’explorateur Paul Du Chaillu, il n’est pas seulement un divertissement mais une pratique rituelle destinée principalement à terrifier et à maintenir dans le droit chemin. Le Bwete, la confrérie la plus importante, repose sur le culte des ancêtres élevés du cadre familial au cadre collectif.

La cérémonie initiatique repose sur l’absorption du l’iboga, plante hallucinogène considérée comme un bois miraculeux permettant une expérience mystique au pays natal, c’est-à-dire dans l’au-delà d’où l’homme est issu où il retournera après sa mort physique. Au point culminant de la vision, les masques font leur apparition, le néophyte entre en contact avec les ancêtres, le soleil, la lune et les étoiles. Racontant aux initiés sa perception du Bwete, il est alors admis dans l’Ordre car il a vu le Bwete avec ses propres yeux.“

Rolland, Nicolas (Hg.) (2017). Afrique à l’ombre des dieux. Collections africaines de la Congrégation du Saint-Esprit. Paris: Somogy; Congrégation du St. Esprit. Seite 127.

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La Congrégation du Saint Esprit

La Congrégation du Saint Esprit est une société de missionnaires catholiques qui a été fondée en 1703 par Claude-François Poullart des Places (1679 – 1709) et qui s’est fixé pour objectif d’annoncer l’Évangile aux populations les plus pauvres et les plus délaissées. En Afrique, elle s’est implantée tout d’abord au Sénégal, puis au Gabon à partir de septembre 1844. De 1852 à 1881, vingt nouveaux établissements sont fondés sur les côtes occidentales (Guinée, Nigeria, Gabon, Congo, Angola, Afrique du Sud) et orientales (Madagascar, Zanzibar, Mozambique). Ils évangélisent largement l’Angola, mais c’est un peu plus au nord, dans les limites de ce qui allait devenir l’Afrique équatoriale française (comprenant les actuels Gabon, république du Congo, République centrafricaine et une partie du Tchad), que ces derniers s’implantent le plus solidement et le plus durablement.

C’est sans doute dans les années 1860-1870, alors que les retours de missionnaires vers la France se multiplient, que les Spiritains rapportent leurs premiers objets d’Afrique. En l’absence d’inventaire ancien, il est cependant impossible de préciser leur typologie et leur nombre. Le besoin se fait en tout cas rapidement ressentir de les organiser et de les présenter. Vers 1885, les pères du Saint-Esprit aménagent un musée au scolasticat de Chevilly, dans l’ancienne salle commune du noviciat.

Le XIXème siècle est marqué dans le monde catholique par un mouvement de renouveau missionnaire, à la fois cause et conséquence d’une vaste campagne de mobilisation du peuple chrétien orchestrée par l’Église. Véritable propagande au sens premier du terme, le discours missionnaire s’adresse à des publics ciblés et emprunte des canaux de diffusion de masse très variés. Parmi ces vecteurs, les expositions internationales qui fleurissent partout en Europe à partir de la seconde moitié du XIXe siècle. La Congrégation du Saint-Esprit participe activement – en collaboration avec de nombreux autres ordres missionnaires – à toutes ces grandes expositions. En France, les missions évangéliques protestantes sont les premières, dès l’Exposition universelle de 1867, à présenter leurs collections d’objets. Il faut attendre 1894 et l’Exposition universelle de Lyon pour que les missions catholiques les imitent. Lors de l’Exposition coloniale de 1931 organisée à Paris, un Pavillon des missions catholiques est érigé et les pères du Saint-Esprit se voient attribuer l’aménagement de la grande salle dédiée à l’Afrique équatoriale.

Suite à l’exposition coloniale de 1931, la Congrégation du Saint-Esprit déplace le musée de Chevilly dans les bâtiments de l’œuvre des Orphelins-Apprentis d’Auteuil, au centre de Paris. Mais en 1960, celui-ci doit à nouveau déménager et c’est l’abbaye Blanche de Mortain (Manche) qui est désignée comme nouveau lieu d’accueil.

Weiterführende Literatur:
RollandLa, Nicolas (2017) Congrégation du Saint-Esprit et l’Afrique (XVIIIe et XXe siècle), Tribal 85.
Rolland, Nicolas (Hg.) (2017). Afrique à l’ombre des dieux. Collections africaines de la Congrégation du Saint-Esprit. Paris: Somogy; Congrégation du St. Esprit. Seite 127.
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Abbaye blanche, Mortain (Rolland, Nicolas, 2017, op.cit)

Les collections ethnographiques collectées par les Spiritains, qu’elles proviennent du musée d’Auteuil ou des autres petit musées établis dans les maisons provinciales de la congrégation, sont systématiquement mises à contribution dans de nombreuses foires régionales, expositions ou « tournées itinérantes de propagande ». Les objets sont déplacés aux quatre coins du territoire, sans souci apparent pour leurs conditions de conservation.

C’est dans l’abbaye Blanche de Mortain que les collections sont accueillies à partir de 1960. En 1965, Jacques Millot, directeur du musée de l’Homme, publiait dans la revue du musée huit objets phares de la collection des pères missionnaires de l’Abbaye Blanche de Mortain (Manche). Selon l’auteur, „cet excellent ensemble d’objets représentatifs de la culture matérielle du Congo et du Gabon mérite d’être connu non seulement des visiteurs de passage, mais aussi des spécialistes“. (Seite 127).

Malheureusement, le nouveau musée est vite amputé de son contenu : les toitures de l’abbaye doivent être remplacées et, en 1968, la décision est prise de céder une partie des objets pour financer les rénovations. Une partie des collections spiritaines est ainsi vendue et de nombreux objets ont rejoint à cette époque de prestigieuses collections privées (Morris Pinto, André Fourquet, Armand Charles, Alain Schoffel, etc). Ils réapparaissent depuis sporadiquement sur le marché ou dans des publications.

En 1984, les collections des Spiritains quittent également l’abbaye de Blanche Mortain et ce qu’il reste des collections est transféré à l’abbaye Notre-Dame de Langonnet (Morbihan) où un nouveau musée est aménagé en 1989. Mais l’ensemble des collections spiritaines n’y est pas réuni. Une partie d’entre elles reste dispersée dans les différentes maisons de la congrégation en France, conservée dans de petits musées confidentiels ou simplement disposée dans des vitrines meublant les salles communes ou les couloirs des communautés.

Weiterführende Literatur:
Rolland, Nicolas (Hg.) (2017). Afrique à l’ombre des dieux. Collections africaines de la Congrégation du Saint-Esprit. Paris: Somogy; Congrégation du St. Esprit.

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